Grain 3 : La gestion intégrée

La gouvernance de l'eau : une construction difficile couvrant de multiples réalités

Définition

La gouvernance de l'eau consiste à un partage de la prise de décision entre l'État, les élus territoriaux, les citoyens et les acteurs privés, mais les processus de participation véritable sont complexes à mettre en œuvre et la gouvernance de l'eau couvre de multiples réalités.

Il existe en effet une gradation dans la prise en compte des citoyens ordinaires et dans leur intégration au processus décisionnel.

Joliveau (2000) définit quatre niveaux de participation :

  1. Information : processus à sens unique qui consiste à informer les parties concernées de l'état de la ressource, du diagnostic des risques, des actions retenues et ensuite de leur efficacité ;

  2. Consultation : la structure de décision demande l'avis des acteurs concernés lors de certaines phases stratégiques de définition des enjeux, des objectifs, des stratégies ; cet avis peut éventuellement servir à la prise de décision ;

  3. Concertation : c'est un processus en boucle structuré autour de débats, durant lesquels les acteurs sont appelés à exprimer leurs avis sur les ressources et leurs usages et sur des solutions qui leur sont présentées ; dans ce processus en boucle, il s'agit de faire évoluer les positions de chacun vers une stratégie commune ; la décision n'est pas prise par les acteurs participants mais tient compte des résultats des débats ;

  4. Coopération : ce sont les acteurs participant à la concertation qui prennent les décisions.

Les deux premiers niveaux ne remettent pas en cause les rapports de force et de savoir entre les institutions publiques et la société civile.

Par la concertation et la coopération, la faculté des citoyens à s'organiser et à renforcer leur capacité d'action et d'émancipation (ce que les anglo-saxons nomment « empowerment ») modifie ce rapport de force en diminuant l'asymétrie dans les domaines du savoir et du pouvoir. C'est de fait ce à quoi contribuent actuellement les mobilisations collectives - par groupes d'intérêt professionnels, catégoriels ou citoyens, sous formes de collectifs ad hoc, par exemple.

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